Who are you? The Cheshire cat?

Seith & Ambre

Ambre avait trouvé un vieux sac, là, en plein milieu des bois. Elle était en train de faire sa balade journalière, en solitaire, comme toujours, quand elle était tombé par hasard dessus. A qui appartenait-il ? Elle n’en avait aucune idée. Elle n’était jamais passée dans ce coin là des bois, donc, elle n’était pas sûr que quelqu’un l’ai posé là comme appât. Nerveuse, elle tendit le cou. Personne à l’horizon. Elle pouvait peut être se risquer à l’approcher, ce n’était qu’un sac après tout. Les arbres la regardaient et lui faisaient signe d’y aller. Elle était seule, rien à signaler. Elle se pencha donc sur l’objet et le regarda comme si c’était un gâteau à la crème, une boule magique, bref, un truc qu’il n’y avait plus dans la zone. C’était un sac à main de femme, une femme, qui, avant de disparaitre comme tout le reste, devait avoir l’âge de sa mère. Quarante, quarante et un ans… Dans ces eaux là. Cela se voyait en sa matière de goût pour les sacs. C’était un de ces sacs en cuir noir, assez grand pour y fourrer un tas de truc inutile. Ambre l’avait ramassé, curieuse et avait fouillé. Après tout, elle était seule, le sac aussi, et sa propriétaire ne viendrais probablement plus le chercher ici. Elle s’assit au pied d’un vieux chêne, un de ces favorite et posa le sac en cuir noir sur ces genoux. Il était lourd. Elle l’ouvrit et commença à étaler le contenue au sol, prenant bien soin de les mettre sur des feuilles assez larges pour pas que les petites affaires de dames s’abîme. Il y avait un trousseau de clef. Elle haussa les épaules, les clefs ne l’intéressait pas, elle, ne pillait pas les maisons comme certains. Elle les posa par terre délicatement. Elle sortit un porte feuille et, curieuse, l’ouvrit. Quelques pièces de petites monnaies, des pansements – Ambre conclue donc qu’elle avait eu le droit à un sac appartement probablement à une femme assez maladroite – un seul et unique mouchoir, et une petite photo. Ambre la prit et la regarda longuement. Sur la photo, on pouvait voir un homme et une femme. Surement celle à qui appartenait le sac. L’homme devait être son mari, et, d’après la jeune file, ils devaient tout les deux avoir le même âge. La femme avait l’air heureuse, son mari aussi. A leur côté, se trouvait un petit garçon, qui devait à peine avoir cinq ans, pas plus. Il faisait un grand sourire, ses cheveux blond vénitiens étaient en bataille. Ambre ne pu s’empêcher de se demander si les deux parents allaient bien. Autour du sac, elle n’avait trouvé aucunes traces de pas, le temps, le vent, les avait sans doute effacés. Mais lorsqu’elle avait disparue, elle avait du être avec son mari, et son fils. Elle avait disparue, les parents avaient disparue. Ambre ferma les yeux. Elle osait à peine imaginer ce qui était arrivé au petit. Mort dans les bois ? Mort de peur ? Mort de faim ? Mort, tué par les fou qui se balader en ville ? Il était jeune, très jeune… Elle secoua la tête, non, elle ne voulait pas savoir, c’était bien trop horrible. Elle sortit un dernier objet du sac. Une brosse à cheveux. Cette femme était décidément très soignée. Ambre ne pu résister à l’envie de se donner quelque petits coups de brosses dans sa longue chevelure rousse. Après s’être détendu quelques minutes, elle rangea le tout dans le sac et le prit. Non, elle n’allait pas le laisser là. Elle se relit à marcher, le sac dans les mains et arriva dans son trou. Le trou en question était ce qu’Ambre osait appeler sa maison. C’était un énorme arbre, aux racines si grosses que l’on se demander si c’était possible. Ambre grimpa sur quelques branches. Elle avait prit l’habitude maintenant, elle dormait toujours en hauteur. Elle déposa délicatement le sac à plat, dans son nid aménagé.

Elle redescendit et retourna sur les lieux ou elle avait trouvé l’objet. Même sans boussoles, la jeune fille avait un surprenant sens de l’orientation. Elle reprit donc sa balade là où elle en était quand soudain, une odeur la fit s’arrêter. Du sang. Elle ouvrit de grand yeux et avança, faisant le moins de bruit possible. Les arbres lui disaient de ne pas approcher, qu’une chose horrible s’était surement produite ici, pourtant, la jeune fille ne les écouta pas. Elle fit encore quelque pas et se stoppa net. L’odeur était immonde. Et ce qu’elle voyait aussi. Plus de suspens, voilà ou était le petit garçon blond de la photo. Elle porta ses mains à sa bouche pour s’empêcher de hurler. Elle ne pu retenir ses larmes très longtemps, c’était tellement ignoble. Elle s’approcha du cadavre. Quelqu’un, ou plusieurs personnes l’avait battu. Son corps était couvert d’ecchymoses immondes à voir et son genou était ouvert. Il avait essayé de fuir quelque chose. Ceux qui lui avaient fait cela. Ambre eu du mal à se retenir, elle voulu prendre son pouls, même si elle savait que c’était déjà trop tard pour le pauvre enfant. Elle baissa la tête. Et dire que, derrière cette zone, quelque part, ses parents espéraient un jour le revoir, en vie. Elle lui ferma les yeux et lui mit les bras en croix. Elle ne pouvait rien faire pour lui. L’enterrer ? Elle n’avait pas de pelle. Elle souleva son corps, avec le peu de force qu’elle avait, et le déposa au pied d’un arbre, déposa quelques fleurs et feuilles pour cacher sa vilaine blessure puis tourna les talons. Elle lui jeta un dernier coup d’œil à l’enfant. On aurait pu croire qu’il s’était tout simplement endormie au pied d’un arbre, tout simplement. Ambre se mit à courir, elle avait peur de tout ça, de ça. Qu’un jour, une personne se pointe et l’agresse, même si elle n’avait rien fait. Elle était tellement effrayée qu’elle n’entendit pas la personne approcher, qu’elle ne fit même pas attention à lui. Cassandra. Loupé, elle, c’était Ambre. Elle lui tendit la main néanmoins, en souvenir de ce qu’elle faisait avant.

Non. Ambre.